vendredi 10 novembre 2006

Messieurs les assureurs encore un effort !

Depuis le début de l’année, Thierry Breton n’a de cesse d’inciter les compagnies d’assurance à accentuer leurs investissements dans le non-coté.

A cet égard, il convient de rappeler que Jacques Chirac, lui même, a, en mars 2006, porté la charge contre les assureurs, en les accusant de traîner les pieds en ce qui concerne leurs investissements dans les PME non cotées.

En effet, dans un article du 03/03/06 les Echos rapporte que « le Président de la République a jugé « décevants » les premiers chiffres publiés par la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), faisant état de 1,1% de leurs actifs alloués aux « entreprises innovantes et de croissance » à fin septembre 2005, contre 1% en fin d’année 2004 » et que celui-ci aurait « clairement brandi la menace d’une intervention législative si le rythme ne s’accélérait pas » en appelant chacun « à respecter ses engagements, faute de quoi nous aurons recours à la loi».

Les assureurs avancent pour leur défense qu’investir dans le non-coté n'est pas sans poser certaines difficultés, sur le thème « On nous invite à investir entre 1 % et 2 % de notre portefeuille dans le non-coté. Ce pourcentage ne va certes pas bouleverser notre couple rendement-risque, mais que se passe-t-il si pour suivre ces 1 % à 2 % de mon portefeuille, je dois mobiliser 20 %, 30 %, voire 40 % de mes effectifs. Il s'avère que très peu d'équipes chez les institutionnels sont dédiées au private equity ».

Les assureurs reprochent surtout au marché du non coté un certain manque d'information et de transparence.
Ce manque d’investissement dans le non coté est tout à fait regrettable ! Toutes les dernières études publiés sur le sujet s’accordent sur le fait que les placements dans le « non coté » constituent un véhicule particulièrement efficace en terme de performance financière à moyen-long terme.
En effet, ces études viennent attester que l'évolution des actifs non cotés est relativement dé-corrélée des marchés financiers (donc une excellente source de diversification de portefeuille) et que cette classe d’actifs offre une rentabilité largement supérieure aux actions cotées sur une période de 10 ans.

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