jeudi 28 juin 2007

L'excès de levier financier pourrait conduire aux "larmes"


Stephen Green, le Président de HSBC, s'inquiète dans un entretien de la taille importante atteinte par certaines transactions de rachat d'entreprises et du fort effet de levier financier correspondant, craignant "que tout se termine en larmes" pour le système si une opération venait, enfin, à connaître des difficultés. Selon le quotidien, cet appel rend compte du sentiment d'inquiétudes des dirigeants de banques face à une situation de plus en plus complexe et délicate sur le front des crédits, HSBC notamment ayant concédé un avertissement du fait de soucis sur les prêts immobiliers à risque outre-Atlantique.
Article du Financial Times

L'Oréal lance un nouveau programme de rachats d'actions




Le groupe a annoncé le lancement d'un nouveau programme de rachats d'actions après la réalisation du précédent plan mis en oeuvre en juin 2006 et portant sur 15.619 millions de titres (2.5 % du capital) représentant 1.250 milliard d'euros.
L'Oréal indique qu'en application d'une résolution votée par l'assemblée générale des actionnaires le 24 avril dernier, il procédera dans les 12 prochains mois à de nouveaux rachats d'actions L'Oréal pour un montant identique à celui du programme précédent.

jeudi 21 juin 2007

Les AG 2007 du CAC 40 en chiffres

Quorum moyen : 56.1 % contre 48.8 % en 2005
83 % des AG se sont tenues sur première convocation( 81 % en 2006 et 57 % en 2005)
71 % des entreprises proposent un cadeau aux actionnaires
17 résolutions étaient en moyenne soumises au vote. Sur un total de 694 résolutions, 14 ont été rejetées et 35 votées avec moins de 75 % des voix.
34 sociétés ont augmenté leur dividende, dont 9 de plus de 30 %
Source : Capitalcom, Deloitte, Norton Rose

Le defi de la gouvernance


L'excellent éditorial de Philippe Mudry - Directeur des rédactions de l'AGEFI

"Car la gouvernance demeure bien un défi. Ses règles font désormais partie des thèmes politiques majeurs, à la mesure des émotions considérables que suscitent les manquements les plus graves. Comme c'est désormais le cas pratiquement chaque année, 2007 apportera elle aussi aux sociétéscotées francaises son lot de modifications des pratiques de gouvernnance. Avec, à la clé, un nouveau renforcement de la tendance qui donne aux actionnaires un pouvoir croissant par raport aux dirigeants."

Les banques veulent soigner leurs services aux hedges funds

Les fonds d'arbitrage sont des clients précieux pour les grands établissements bancaires. Deutsche Bank et Credit Suisse s'apprêtent à dévoiler de nouvelles offres de services réservées à cette catégorie d'investisseurs.
La premiére banque Allemande est sur le point d'annoncer le recrutement de John Budzyna, anciennement coresponsable des hedge funds chez Ernst&Young, pour diriger une nouvelle unité de conseil. Celle-ci aidera notamment les fonds à mieux gérer le front et back office, l'audit et la gestion du risque.
De son coté, le groupe suisse prépare le lancement d'une nouvelle solution technologique baptisée Advanced Prime pour cibler le secteur.

Le capital investissement en Europe


L'Autorité des marchés financiers (AMF) met à disposition une étude intitulée : Le capital investissement en Europe : Quelle physionomie à terme pour ce marché en croissance accélérée ?

Accesible à l'adresse suivante :
http://www.amf-france.org/documents/general/7809_1.pdf

La ligne de conduite d'Eddie Misrahi, nouveau président de l'AFIC


L'Association française des investisseures en capital (AFIC) a accueilli mercredi un nouveau président en la personne d'Eddie Misrahi, directeur délégué d'APAX, qui succéde ainsi à Patrick Sayer, président du directoire d'Eurazeo.
Le président entend, en termes de priorité, "favoriser le financement des PME françaises" en cherchant à développer un " Small Business Act" et en assurant "la promotion du capital-risque, qui souffre de la comparaison avec les LBO".
L'accent sera également mis sur l'orientation d'une "part plus importante de l'épargne longue des Français et des institutions financières de l'Hexagone vers le capital investissement."

lundi 18 juin 2007

La participation des étrangers dans le capital des sociétés du CAC 40 augmente régulièrement


Les investisseurs étrangers, majoritairement originaires de la zone euro, détenaient 46,2% de la capitalisation boursière des sociétés françaises du CAC 40 à la fin 2006, soit 1,3% de plus qu'un an auparavant.

"Il s'agit essentiellement d'une détention au titre d'investissements de portefeuille, sans implication dans la gouvernance de la société dont les actions sont possédées", tempère la Banque de France, qui note toutefois une légère augmentation de la part des investissements directs (3,5 %, contre 3,1% en 2005) dans les sociétés françaises du CAC 40.

Plus-values potentielles sur stocks-options


Selon les calculs de l'Expansion, les plus-values potentielles sur stocks-options, depuis 2001, de 38 PDG du CAC 40 ont franchi le cap symbolique du milliard d'euros.
Quant au cercle élargi des 141 000 managers du CAC 40 bénéficiaires de stocks options (4 % des effectifs globaux), ils peuvent espérer se repartir un gain potentiel de 18 milliards d'euros.

vendredi 15 juin 2007

Une directive de Bruxelles harmonise le droit des actionnaires

La directive sur les droits des actionnaires, qui devra être transposée d'ici à juin 2009, fixe une période minimale de 21 jours entre la convocation à l'assemblée et impose la publication sur internet de la convocation et des documents à soumettre aux actionnaires. Elle interdit le blocage des titres au profit d'un système de date d'enregistrment fixé au maximum 30 jours avant l'assemblée.
Les Etats membres devront permettre aux actionnaires de déposer des projets de résolution et de poser des questions.
Il y a là un petit point de divergence avec le régime français : la directive prévoit que les questions des actionnaires devront concerner des points inscrits à l'ordre du jour. Une restriction qui n'existe pas dans l'hexagone.
Enfin, les résultats du vote des résolutions devront être publiés sur le site Internet de l'émetteur.
En France, ce n'est pas encore une obligation.

jeudi 14 juin 2007

Le Japan National's Pension s'ouvre aux petites et moyennes capitalisations


Le Japan National's Pension Fund envisage d'investir jusqu'à 100 milliards de yen dans des véhicules spécialoisés sur les PME japonaises.
Le plus gros fonds de pension au monde, JPNF souhaite diversifier ses investissements dans des véhicules spécialisés sur les petites et moyennes capitalisations.
Le fonds gère 111.000 milliard de yen (682 milliards d'euros d'actifs) et envisage d'investir jusqu'à 100 milliard de yen (614 millions d'euros) sur des fonds détenant des titres de petites et moyennes entreprises, a déclaré hier le président du fonds Takahiro Kawase.
Les investissements dans ces fonds spécialisés pourraient intervenir d'ici à la fin de l'année.

mercredi 13 juin 2007

Ne dites pas à ma mère que je suis PDG d'une société cotée...


A LIRE ABSOLUMENT : ce récit d'un président d'une société du SBF 120 qui vient de quitter ses fonctions en s'efforçant (sans succès) de dissimuler sa joie.

Elle me croit cadre sup dans une sorte de grosse PME, une fonction somme toute honorable et pas trop stressante. Hélas, il y a huit ans, les fées Destinée, Ambition, Inconscience, Gloriole et Horreur du vide se sont liguées pour me propulser tout en haut de l'organigramme.

Jusqu'en 2001, tout allait bien. Nous vivions les dernières années pré-Enron. Le titre de PDG, croyez-le si vous pouvez, n'était pas encore infâmant. C'était même assez chic. J'avais la considération de ma concierge. Dans l'entreprise, je travaillais bien sûr comme une bête, mais enfin, je prenais les décisions que je croyais bonnes pour le groupe, sous le contrôle d'un conseil d'administration à la fois vigilant et bienveillant. Les commissaires aux comptes faisaient leur boulot, qui ne se réduisait pas à nous mettre systématiquement des bâtons dans les roues. Bref, bon an mal an, les choses avançaient.

Puis, il y a eu l'affaire Enron, et quelques autres faillites monumentales et plus ou moins crapuleuses. Du jour au lendemain, des milliers d'actionnaires, de salariés, de retraités ont été ruinés. Emotion, scandale, il faut agir : et l'on nous pond une avalanche de textes, tous pavés des meilleures intentions. La mondialisation des travers des entreprises américaines se répand invinciblement. MM. Sarbanes et Oxley accèdent à la notoriété internationale. Les consultants prospèrent. Le nombril des comités d'audit se met à enfler. L'heure de la corporate governance est en marche.

Quelques années après, quel est l'état du champ de bataille ?

1. La suspicion généralisée. Il est vrai que, à l'instar du président d'Enron, certains de ses congénères n'ont pas fait dans la dentelle. Cela a été le cas aux Etats-Unis, mais aussi dans d'autres pays : nous avons connu, en France, quelques fameux exemples de patrons indélicats, voire rapaces. Du coup, nous voici tous suspects. L'idée se répand que nos PDG seraient tous des escrocs qui s'ignorent, ou plus précisément des escrocs qui finiront bien par être démasqués. Il faut donc non seulement accepter, mais encourager la délation, ce que les Américains appellent le « whistleblowing ». Que chacun puisse en toute impunité dénoncer son patron ou son voisin de bureau, et les vaches seront bien gardées.

2. La remarquable expansion du CYA. Magnifique trouvaille américaine, le CYA (Cover Your Ass : « Que chacun protège ses fesses ») devient un leit-motiv mondial. A tous les niveaux de l'entreprise, il devient dangereux de prendre une décision, si elle n'est pas couverte ou confirmée par un ou plusieurs comités Théodule. Le contrôle interne des activités de l'entreprise cesse d'être un art pour devenir une affaire de fiches, de procédures, de paperasses. Grâce au génie de MM. Sarbanes et Oxley, le CYA, qui n'était qu'un état d'esprit, devient le must du gouvernement d'entreprise. C'est ainsi qu'à la table des conseils, la Sainte Trouille se met à régner. Les conseils se défaussent donc sur leurs multiples comités. Lesquels ne manquent pas de s'abriter derrière des experts et des consultants en tout genre qui leur facturent d'abondants rapports, couvrant ainsi leurs arrières sous d'épaisses couches de papiers. C'est la gouvernance façon Pampers. Ces exercices de Sainte Trouille paperassière sont également pratiqués avec dévotion par nos infortunés commissaires aux comptes, qui vivent sur des charbons ardents, depuis qu'ils ont vu - en marge de l'affaire Enron - les cabinets Arthur Andersen exploser en plein vol, ce qui les conduit désormais à exiger à la fin de leurs « diligences » (sic... ?) des déclarations écrites du PDG de plus en plus détaillées où ce dernier doit expliquer qu'il prend en quelque sorte la responsabilité de leur propre activité.

3. La danse de guerre des Pygmées. Comme je suis PDG, et donc un escroc en puissance, on a non seulement le droit, mais le devoir de me cracher à la figure. Toutes sortes de nabots incapables qui sont payés pour ausculter, surveiller, contrôler les entreprises s'en donnent désormais à coeur joie.

Dans le genre, l'un des spectacles les plus délectables est celui donné une fois par an par un magazine dit économique qui s'est fait une spécialité du style people, voire caniveau, appliqué au monde de l'entreprise. Tirant avantage du fait que les PDG sont désormais tenus de rendre publique leur rémunération (relevons au passage que c'est la seule corporation tenue de le faire, ce qui en dit long sur l'attitude des Français à l'égard de leur entreprise), ce magazine publie un palmarès où il dénonce les patrons qu'il estime trop bien payés. Les voilà cloués au pilori pour avoir perçu des émoluments que les rédacteurs du magazine tiennent pour scandaleusement élevés - même si les montants en question feraient pleurer de rire le moindre footballeur à succès, sans parler des stars de la chansonnette.

Encore cela n'arrive-t-il qu'une fois par an. Le reste de l'année, vous êtes plus souvent qu'à votre tour traité d'incapable par les petits génies de vingt-sept ans qui tiennent le haut du pavé dans certains cabinets d'analyse financière. Ces parasites incompétents et péremptoires, qui ne comprennent généralement pas grand-chose à votre industrie ou à votre entreprise, vous tressent des lauriers ou vous descendent en flamme de temps à autre - ce qui a sans doute l'avantage de créer de la volatilité sur les cours de la Bourse.

Vous êtes également soumis aux oracles et aux ukases prononcés par les agences de notation, les experts de tout poil, les spécialistes des votes en assemblée générale. Rien ne sert de se gendarmer contre les jugements émis par ces très hautes autorités : ils sont in-dé-pen-dants, et donc respectables, alors que vous êtes un PDG, donc un escroc en puissance, et votre opinion est a priori suspecte.

Voilà où nous en sommes. Voilà pourquoi j'ai ces derniers temps trouvé la plaisanterie un peu longuette. Cerné par une palanquée d'organismes irresponsables et volontiers venimeux, sommé, avant de lever le petit doigt, d'obtenir la bénédiction de tous les comités Théodule de la planète, contraint de justifier les plus infimes variations de taux de marge d'un trimestre à l'autre (et pourquoi pas, bientôt, d'un mois à l'autre), condamné à passer de longues heures sur des rapports et formulaires à la noix, périodiquement jeté en pâture par des analystes à qui le fiel tient lieu de style, et ayant réussi néanmoins (avec, soyons honnête, l'aide de la conjoncture) à faire croître l'activité, les bénéfices et les emplois dans la société dont j'avais la charge, je quitte la scène, enfin. Je laisse le champ libre à qui voudra. Amusez-vous bien, vous qui restez, avec les délices de la corporate governance, du politically correct et de l'hypocrisie généralisée. Voilà, ouf, merci, cela suffit, c'est fini.

LOUIS BELLE est le pseudonyme du président d'une société du SBF 120 qui vient de quitter ses fonctions en s'efforçant (sans succès) de dissimuler sa joie.

Les fonds activistes dégradent la qualité de crédit des sociétés, estime Moody's


Pour l'agence Moody's, l'influence des fonds activistes à court terme sur la qualité de crédit des entreprises cotées est "généralement négative, en particulier quand elle conduit au démembrement de la compagnie ou la vente d'actifs significatifs". L'Agence cite aussi les rachats d'actions, les super-dividendes et une stratégie de croissance externe agressive comme éléments négatifs liés à ces fonds.
Une information de l'AGEFI - 13 juin 2007

mardi 12 juin 2007

Gouvernement d’entreprise: la directive sur les droits des actionnaires est définitivement adoptée


La Commission européenne s’est félicitée de l’adoption, par le Conseil, de la directive sur les droits des actionnaires, qui fait maintenant officiellement partie du droit communautaire. Cette mesure essentielle permettra aux actionnaires de sociétés cotées, partout dans l’Union européenne, d’exercer leurs droits et d’avoir leur mot à dire. L’adoption définitive fait suite à l’accord donné au texte en première lecture par le Conseil et le Parlement européen en février 2007. Les États membres disposent maintenant de deux ans pour transposer la directive dans leurs droits nationaux.

Les parachutes dorés font fureur en France


Le quotidien publie l'étude menée par le cabinet Hay Group auprès de 350 entreprises aux Etats-Unis et en Europe qui a permis aux pouvoirs publics d'alimenter leur réflexions sur la réforme des rémunérations des patrons. Elle révèle que les patrons français reçoivent sous forme de parachute doré en moyenne "le double du total de leur salaire de base et de leur bonus annuel".
Par comparaison, seul la moitié des patrons américains bénéficie d'un tel niveau d'indemnités de départ. "Hay group reconnait toutefois que la transparence en la matière, reste en France, d'un très bon niveau par rapport aux standards européens", souligne le journal.

Société Générale : les actionnaires salariés au créneau


Les rumeurs vont bon train depuis que Les Echos on prêté à Daniel Bouton, PDG de Société Générale, l'intention de rapprocher son groupe de BNP Paribas.
Le groupe s'est fendu hier d'un communiqué pour rappeler son principe de ne jamais les commenter.
Pourtant, certains actionaires salariés trépignent...
"Nous tenons beaucoup à ce que le personnel puisse se prononcer le jour où ce serait nécessaire" insiste Patrice Leclerc, président de l'association des salariés et anciens salariés actionnaires de Société Générale.

Les petites et moyennes capitalisations s'adaptent à la gouvernance d'entreprise

D'aprés Sandra SEBAG Journaliste AGEFI

Selon une enquête des cabinets Finca, GInestié Magellan Paley-Vincent et Mazars, les small & mid caps adaptent les pratiques de la place à leurs spécificités

Les petites et moyennes capitalisations ont elles aussi largement progressé en matière de gouvernement d'entreprise.
L'enquête réalisée auprès d'un échantillon d'une trentaine d'entreprises de l'Eurolist C et B montre que si les dirigeants d'entreprises se préoccupent de plus en plus de la gouvernance, ils cherchent à adapter les bonnes pratiques de la Place à leurs spécificités.
A ce titre, les auteurs de l'étude ont constaté que la présence d'administrateurs indépendant commaçait à se développer. Cependant, les smid caps (small & mid caps) sont à l arecherche de profils particulier. Les administrateurs doivent apporter au dirigeants d'entreprises une expertise technique ou commerciale.