Les affriolantes rentabilités des fonds qui investissent dans le non-coté font rêver. Pourtant, le marché est sous pression et les perspectives de gain s’amoindrissent.
Les grandes familles ne s’y sont pas trompées. En France, à elles seules, elles ont rassemblé l’an dernier 10 % des capitaux levés dans le « private equity ». Elles ont misé quelque 1,2 milliard d’euros, contre seulement 700 millions un an plus tôt. Un bond encore plus important que celui du marché lui-même, où la collecte a pourtant progressé de 26 %. Les investisseurs institutionnels, eux aussi, se ruent sur cette classe d’actifs, après l’avoir pourtant longtemps boudée. Pourquoi tant d’enthousiasme ? Parce que les rentabilités sont plus que brillantes. « Dans le passé, le non-coté a été l’une des classes d’actifs les plus rentables. Les bons intervenants de la place ont obtenu des performances de l’ordre de 20% par an », souligne Christian Baillet, directeur général de Quilvest Banque privée. La principale cible de toutes ces convoitises ? Les fonds de LBO (leverage buy-out). Des fonds qui, grâce aux crédits bon marché généreusement distribués par les banques, prennent le contrôle d’entreprises, qu’ils revendront, quelques années plus tard, aux dirigeants eux-mêmes, à un autre groupe ou sur le marché, après une introduction en Bourse. « C’est le secteur le plus en vue, beaucoup plus recherché, par exemple, que le capital-risque (les investissements dans les start-up) ou même le capital développement, c’est-à-dire les prises de participation minoritaires dans des entreprises, lors par exemple d’augmentations de capital », explique Noël Albertus, président de Price Waterhouse Coopers Corporate Finance. Et cela ne va pas sans inconvénient.
Article du FIGARO en date du 11 juin 2007
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