Certes, les actionnaires peuvent se tromper en surestimant la capacité d’un dirigeant qu’ils embauchent; certes, les processus de gouvernance ne sont pas parfaits, de telle sorte que les dirigeants peuvent parfois se faire attribuer à eux-mêmes des rémunérations ou des stock-options qui peuvent sembler excessives par rapport à leurs talents.
Mais les gros actionnaires ont le moyen de contrôler ces décisions par leur présence au conseil d’administration et les petits actionnaires ont la liberté de ne pas acheter les actions d’entreprises qui leur semblent rémunérer leurs dirigeants trop généreusement.
On peut d’ailleurs voir un signe clair des facultés d’auto-ajustement du capitalisme dans le fait que même les petits actionnaires s’organisent de plus en plus pour
contrôler les décisions des dirigeants, par exemple celles qui concernent les rémunérations.
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1 commentaire:
Si les petits actionnaires s'organisent c'est justement parce qu'ils sentent que leur intérêt divergent avec ceux des grands actionnaires. De fait, c'est un échec de la gouvernance actionnariale.
Mais même organisé, ils ne pourront réguler le pouvoir du dirigeant. Au contraire, s'ils se voient offrir un poste d'administrateur, le revenu d'un tel poste sera bien supérieur à celui des dividendes ou de la spéculation.
Les actionnaires minoritaires organisés et non représentés sont naturellement amenés à devenir inféodés aux dirigeants. C'est ce qu'on a vu ces dernières années.
Mais dès qu'ils s'organisent et se dotent d'une représentation, celle-ci va être très facilement manipulable.
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