Les défaillances constatées à la fin des années 90 dans la gestion de certaines grandes sociétés (Enron, Worldcom, Parmalat…) ont mis en lumière la nécessité de mieux contrôler l’action des dirigeants exécutifs, d’améliorer la fiabilité de l’information financière, de renforcer les processus d’audit et de contrôle interne.
La France, comme la plupart des grands pays a réformé en conséquence son droit des sociétés (Loi de sécurité financière,2003) et édicté des recommandations de bonne gouvernance ( rapports Vienot & Bouton 1997-2002, recommandations de l'AFG et de l'IFA).
Dans les années récentes, la composition des conseils d’administration s’est améliorée (davantage d’administrateurs indépendants, moins de cumul excessif de mandats). Les conseils travaillent plus et mieux (7 réunions par an en moyenne, création de comités spécialisés).
La qualité de l’information financière s’est beaucoup renforcée et l’assemblée générale des actionnaires devient un temps fort dans la vie de l’entreprise.Cependant, l’observation des pratiques de pays qui ont une tradition de gouvernance plus ancienne– Royaume-Uni, Canada, pays scandinaves – montre que nous avons encore des progrès à réaliser, en particulier dans le processus de sélection, de formation et d’évaluation des administrateurs, dans l’organisation par le conseil de la relève des dirigeants, ou la fixation de leurs rémunérations.
L’administrateur est un acteur essentiel de la gouvernance au service de la société et de ses actionnaires qui doit se poser constamment la question de sa responsabilité et de ce qu’il apporte à la société. La gouvernance d’entreprise n'est pas un simple concept, c'est une matière vivante qui se renouvelle et s’enrichit constamment.
Ainsi les questions d’éthique, de réputation ou de responsabilité sociétale seront de plus en plus prises compte dans les travaux du conseil et dans l'évaluation des investisseurs.
L’idée qu’une bonne gouvernance doit permettre d’améliorer la performance de l’entreprise est aujourd’hui très largement partagée. Les grandes sociétés cotées en bourse ont tracé la voie suivie désormais par le monde des PME, des entreprises publiques et mutualistes, et des organismes associatifs.
jeudi 26 octobre 2006
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